Depuis 8 générations, le Château Barouillet est resté dans la
même famille, nos recherches n’ont pu aller plus loin en raison de
plusieurs transmissions du domaine par les femmes et donc des
changements de noms mal retranscrits à l’époque. Une chose est sûre, il
existe depuis très longtemps et mes aïeuls ont su aimer cette terre et
la choyer.
Nous travaillons actuellement à 3 générations :
- Mon grand-père, Yves Alexis “Milou”, 60 millésimes à son actif sur les terres du domaine !
- Mon père, Gérard Alexis, bientôt 40 millésimes passés à faire avancer le domaine et le faire entrer dans le 21éme siècle.
- Moi-même, Vincent Alexis, 6éme
millésime à mon compte et une volonté de continuer le travail de mes
prédécesseurs en laissant nos terroirs s’exprimer le plus librement
possible.
Mosaique de terroirs
Nous sommes situés à Pomport, en Dordogne (24) au beau milieu de
l’aire d’appellation Monbazillac, parmi les plateaux les plus hauts de
l'appellation (175m). Situé au sud de Bergerac, à peine à 50 kilomètres à
l’est de Saint-émilion. Le domaine s’étend sur 45 hectares répartis sur 5 ilots.
20 hectares en Monbazillac,
autour du domaine avec une densité moyenne de plantation de 5 000 pieds
par hectare et un âge moyen des vignes de 50 ans pour un rendement
moyen de 26 hectolitres/hectare. L’encépagement est principalement
composé de sémillon et de muscadelle mais aussi de sauvignon blanc et
gris, chenin, ondenc et ugni blanc.
9 hectares en Bergerac rouge,
sur les communes de Mescoules et de Pomport, bénéficiant de belles
expositions (est-ouest) sur des sols argileux à tendance calcaire peu
profonds. La densité moyenne de plantation est de 4 000 pieds/hectares
pour un rendement moyen de 50 hectolitres à l’hectare. L’âge moyen de
ces vignes est d’environ 30 ans. L’encépagement est réparti entre
cabernet sauvignon, merlot, cabernet franc pour les plus classiques mais
aussi malbec et plus rare de la mérille (aussi connu sous le nom de
périgord). Une partie de ces raisins rouges dont le cépage peut varier
en fonction des millésimes est réservée à l'élaboration de Bergerac
rosé.
5 hectares en Pécharmant,
sur la commune de Lembras au nord de Bergerac. Nous disposons d’un
second chai de vinification, placé au milieu des vignes ce qui nous
permet un traitement très rapide de la vendange. L’exposition est plein
sud sur une pente douce, le terroir est une vraie mosaïque avec des
parties caillouteuses de grès roulés, de silex, d’autres parties argilo-sableuses, le tout sur une base d’argile blanche et de “tran” (argile
ferrugineuse caractéristique des terroirs de Pécharmant). La densité de
plantation est de 5 500 pieds/hectare pour un âge moyen du vignoble de
25 ans et un rendement de 40 hectolitres/hectare. L’encépagement est
réparti entre merlot, cabernet sauvignon, cabernet franc et récemment
malbec.
1 hectare, en Côtes de Bergerac moelleux
sur la commune de Mescoules, situés sur un plateau calcaire sec et
aride, les vignes âgées en moyenne de 40 ans ont naturellement de
faibles rendements et permettent une belle concentration de sucre et
d’acidité. La densité de plantation est de 4 000 pieds/hectare pour un
rendement moyen de 50 hectolitres/hectare. L’encépagement est proche de
celui de Monbazillac avec sémillon et muscadelle souvent agrémenter d'un
peu de chenin ou de sauvignon.
9 hectares, répartis entre Pomport et Mescoules mais toujours sur des terroirs à tendance calcaire sélectionnés pour une vinification en blanc sec.
La densité de plantation est de 5 000 pieds/hectare pour un âge moyen
des vignes de 54 ans. Le rendement moyen est de 50 hectolitres/hectare.
L’encépagement est composé de sauvignon blanc et gris, sémillon, chenin,
chardonnay.
Agriculture biologique
Notre démarche tend à revenir vers une agriculture paysanne avec
une appréciation de chaque terroir de chaque parcelle, un retour au bon
sens paysan. Pour cela, depuis 2010, nous avons petit à petit converti
tout le domaine en bio jusqu'à avoir tout le domaine certifié ou en
conversion en 2014. Nous poussons la démarche biologique un peu plus
loin en travaillant en fonction du calendrier lunaire, que ce soit à la
vigne ou au chai. Nous essayons aussi de réduire au maximum notre impact
sur les sols et l'environnement, en utilisant des tisanes et des décoctions de plantes, avec nos bouillies de traitements. Nous adaptons le mode de
culture des parcelles (enherbement, travail du sol, tonte) en fonction
des conditions pédologiques et des conditions climatiques de
l’année, afin de transmettre à notre vin final le meilleur de chaque
millésime.
La magie des vinifications
Les vinifications sont faites dans la continuité du travail de la
vigne, en respectant au maximum la matière première (tapis élévateur,
pressoir pneumatique, pompe péristaltique).
Nous limitons les intrants de manière drastique, le seul que je m'autorise est leSO2,
de manière homéopathique. Pour cela, nous adoptons une hygiène
irréprochable dans notre chai de vinification. Le fait de ne pas
utiliser de levures sélectionnées est un risque, certes, mais c’est aussi un gage
de typicité et de représentativité du terroir qui fait nos AOC.
Les vins ne sont pas filtrés pour leur grande majorité. Comme à la
vigne, nous nous adaptons à chaque vin en fonction de son terroir, son
millésime et sa destinée.
L’élevage est réfléchi en fonction du type de vin, il peut être
fait dans des cuves béton, inox ou bien en futs ou même en amphores.
Nous n’utilisons que très peu de barriques neuves, afin de ne pas
maquiller nos vins et de laisser s’exprimer tout le travail fait en
amont. Pour nous l’intérêt de l'élevage repose plus dans la
micro-oxygénation douce et naturelle du vin que dans l’aromatisation.
L’oxygène est le pire ennemi du vin, mais c'est aussi lui qui fait le vin, et c’est par son influence qu’il vieillit.
Louis Pasteur
Lieu :24240 Pomport